[Accepté] Un revenant qui commençait à moisir (miam)

Roidesbouwins était un iop comme les autres, c’est-à-dire avec une capacité cérébrale très peu développée. ^^ Son nom... choisit par les Douzes, ne lui plaisait pas car il lui donnait l’impression d’être un iop apparentière qui fonce sans réfléchir. En effet, Bou comme il se surnommait pour mieux renier son nom, aspirait à la différence. C’est la raison pour laquelle il s’efforçait un peu plus chaque jour à lire, pour en apprendre un peu plus sur le monde qui l’entourait. Il recevait constamment des moqueries de la part des autres iops dans la taverne d’Astrub qui lui répétaient sans arrêt que ce n’est pas en lisant qu’il se défendrait mais plutôt en s’entrainant. Un jour, il en eu assez et céda aux railleries :
« Je pars demain d’Astrub ! Et quand je reviendrai, on verra bien qui aura vécu le plus d’aventures et vaincu le plus de monstres ! »
S’ensuivirent des éclats de rires dans toute la taverne, Bou se sentait tellement incompris des autres iops qu’il n’eu aucun regret et aucune peine à partir sur le champ.

Il partit par la porte Sud, mais après avoir terrassé aisément quelques tofus, puis quelques larves, il se posa la question de la direction à prendre. Son choix se porta alors vers l’Est, car d’après ses souvenirs d’une carte d’Astrub, il y avait le château d’Amakna qu’il était curieux de pouvoir visiter. Seulement, il se rendit vite compte de son erreur… puisqu’il se retrouva dans une forêt et n’en voyait plus le bout. Extenué, il s’asseyait sur un tronc d’arbre et commençait à réfléchir. Soudain, il fût violement rejeté par le tronc d’arbre ! C’était en fait un abraknyde qui, dormant paisiblement, avait été un peu trop brusquement réveillé. Son instinct d’iop prit le dessus et il bondit sur son ennemi ! Oubliant même de sortir son épée… L’abraknyde se passant la branche sur la figure comme pour bien être sur de ce qu’il venait de voir, riposta rapidement en lui crachant une arakné en pleine figure. Après le long et pénible moment que Bou mit à s’en débarrasser, il prit enfin son épée et réfléchit par rapport à ce qu’il savait de son adversaire.
Il pensait : « Il parait que les abraknydes sont lents… Ce qui signifie ? »
Et après une bonne demi-heure de réflexion et d’esquives, il conclut enfin qu’il fallait le surprendre par sa vitesse. Sitôt dit, sitôt fait, il courut à une vitesse faramineuse sur son adversaire, qui manqua de l’assommer, arriva derrière lui et plaça par chance une intimidation qui l’expédia tout droit dans un arbre. Au moment où il s’apprêta à l’achever, un marteau de moon sortit de nulle part et arriva en pleine face de l’abraknyde qui disparût…

« -Une … une invocation ?
- Oui, et tu n’es pas terrible pour un iop je dois dire ! »
Un sacrieur portant une Dora Bora surgit alors :
« - Espèce de … j’aurai pu mourir ! Et vous auriez pu me le laisser quand même. x(
- Rassures-toi … je l’aurai renvoyé avant et puis, certes ta force et réelle, mais souviens-toi que la force n’est rien sans la technique. Ce n’est pas avec de simples intimidations que tu arriveras à te défendre dans ce monde de brutes crois-moi !
- Oui, ça va je sais… on me l’a souvent répété, mais moi je pense que lire…
- Un iop qui lis ! Mouarf pas possible, tu m’intéresses. Ca te dirait de venir faire un tour au village ?
- Il y a un village ici ? Euh… Bon, c’est d’accord, de toute manière je suis perdu ici. :/
Sur le chemin, Bou curieux, se demandait :
« - Mais j’y pense, qui êtes-vous au juste ? >_<
- Je me nomme Gun, ancien chef du village Nelavylop dans mes grands jours. Depuis ? Et bien je m’ennuie un peu en surveillant cette forêt et en me baladant un peu partout dans notre monde…
Et ils allèrent au village, Bou gardant encore une certaine rancœur vis-à-vis de Gun.

Arrivés au village, Gun salua les divers artisans et ouvriers présents.
« Vois-tu, nous disposons d’une personne par métier pour être sûr de ne manquer de rien, à conditions d’avoir les ressources nécessaires bien sûr… »
Ils passèrent la soirée à discuter du monde, Gun était un sacrieur très cultivé qui semblait avoir beaucoup voyagé. Bou, qui avait sympathisé avec Gun, se leva brusquement et dit :
« - Apprenez-moi tout, je ne veux plus qu’on se moque de moi… je veux… je veux être votre élève !
- Hum… Tu es un peu maladroit, mais avec un peu de temps et d’entraînement ca peut passer. De plus, tu as réussi à battre mon abraknyde en réfléchissant un peu… il y a peut-être un espoir que tu ais un neurone… donc c’est d’accord !^^
- Euh… Merci du compliment. >< "

Des mois passèrent, et à force d’excursions et de combats passés en compagnie de son maître, Bou maîtrisa les techniques élémentaires du feu.
« - Maître, j’en ai plus qu’assez de battre des blops, ils sont lâches et s’enfuient s’en arrêt…
- Certes, mais je ne te crois toujours pas capable de terrasser un groupe de blops seul, tu pourrais tomber sur des griottes et ils résistent à la plupart de tes attaques, l’idéal serait qu’un jour tu arrives à maitriser l’élément de l’eau, ce qui n’est pas à la portée de tous les iops. Moi je ne maîtrise déjà que l’air, le feu et la terre et …
- Seulement trois éléments sur quatre maître !?!? Je vous trouve un peu trop modeste sur ce coup…
- Là n’est pas la question ! L’idéal reste de maîtriser les 4 éléments et de savoir s’en servir au moment opportun pour ainsi être en mesure de faire face à tout types de monstres.
- Un jour, j’y arriverai !
- J’aimerai bien, mais ce n’est pas en papotant pendant l’entraînement que tu y arriveras.^^’ Il te faudra travailler dur et longtemps pour ça… car si tu ne donnes pas ton maximum chaque jour, tu risques de n’y parvenir que dans tes rêves et vivre dans le regret. "
Trois mois s’écoulèrent, Gun jugea que Bou pouvait maintenant se débrouiller tout seul et que cela lui permettrait de parfaire son style. Un jour, il finit par maîtriser la terre après une longue journée passée à combattre des ribs. Mais en revenant, il découvrit un village ravagé par les flammes. Il trouva Gun en prise avec deux gardes Brâkmariens, à moitié mort, mais continuant de se battre malgré la souffrance. Bou, enragé, les surprit de dos par sa nouvelle technique qu’il avait apprise dans les livres et qui se nommait « Epée de iop ». Un des gardes esquiva aisément mais le second se fractura le crâne contre le sol.
« Battons en retraite ! Les autres doivent nous attendre, et puis, nous n’avons plus rien à faire ici de toute manière. »
Le premier garde prit le deuxième sur son dos, et parti à la vitesse d’un éclair, si bien que même Bou ne pu le suivre. Choqué de la situation et devant ces dizaines de cadavres d’hommes et de femmes du village, il se précipita vers son maître et resta figé quelques minutes devant son visage ensanglanté.
« J’ai… j’ai fait ce que j’ai pu… Ils nous ont pris pour des bontariens… je… »
Il ne pu en dire plus et succomba.

Après ce terrible incident, Bou ne savait plus quoi penser du monde, il ne désirait pas devenir bontarien pour venger son maître, car il avait appris que les histoires de vengeance n’ont pas de fin.
« - Que vais-je devenir maintenant ?... Je ne peux tout de même pas laisser ce crime impuni ! Mais comment faire si ce n’est par la vengeance ? »
Il se résilia à retourner à Astrub, après des années d’entraînement et de recherches qui lui permirent de maîtriser l’air, il se résolu à trouver un travail : Il aiderait les gens pour diverses besognes en échange de quelques kamas et qui sait, retrouverait-il par miracle un jour les assassins de son maître et du village ! Il avait eu vent d’une maison de mercenaires qui se trouvait près de la porte Nord d’Astrub. Il se décida à venir y postuler, peut-être que cela lui permettrait de donner un nouveau sens à sa vie…
Malgré le fait que son maître soit mort et qu’il l’égalait maintenant au niveau élémentaire, il se sentait coupable et regrettait de ne pas être revenu plus tôt pour le secourir. Il parlait de Gun à la taverne comme d’un Dieu qu’il lui serrait à tout jamais impossible de surpasser, c’était devenu une évidence et puis… Il ne maîtrisait toujours pas l’eau…

Bou en avait plus qu’assez de cette vie monotone et misérable. Après avoir été recruté comme apprenti mercenaire, il sentit vite que cette vie ne lui plairait pas car chacun des combats qu’il menait ne lui portait guère d’intérêt et la lassitude finit par s’emparer de son quotidien. Un beau jour de Martalo où il terminait sa mission, il se souvînt d’une phrase de son maître, lors d’un combat sans merci :

- Maître, bon sang, ils sont coriaces ces kanigrous !
- Plain-toi mon pauvre petit, tu fais face à deux kanigrous là… Est-ce que tu sais au moins que moi j’en ai 6 autour de moi ?
- Mais sérieusement là ! Un coup de main serai pas de refus… ><
- Comment je pourrai te défendre ou t’aider si je ne suis moi-même pas en bonne posture ?

Ces mots rappelèrent à Bou qu’aider les autres, sans que lui-même profite de la vie et y trouve un sens, ne pourrait jamais lui apporter une quelconque satisfaction s’il ne prenait pas le temps de faire le deuil de son maître, d’oublier sa vie passée, pour mieux se confronter au présent et trouver un but à son existence. Il prît son épée et déserta les mercenaires en expliquant clairement les raisons de son départ, qui sait, reviendrait-il un jour chez eux ? En rentrant chez lui dans sa modeste maison d’Astrub, il ne prit que le strict nécessaire. Il décida même de laisser les écrits qu’il avait soigneusement rédigé afin de se couper complètement de son passé.

Il partait alors vers la cité de Bonta en espérant y trouver de l’action et donc pour lui, une vie meilleure. On disait à la taverne d’Astrub que les bontariens ont la joie de vivre et son gentil comme des anges ! Après un mois de long voyage, Bou se rendit compte que sa capacité d’orientation n’avait pas beaucoup évoluée depuis la première fois qu’il était partit d’Astrub. Exténué et presque mort de soif de part les deux jours qu’il avait passé à cherche cette cité sans boire ni manger, il se jeta dans un champ de blé et s’endormi sous le soleil brûlant de Cania. A son réveil, il fut frappé par des bruits répétitifs, qui devenaient insupportable à la longue… Il se trouvait dans un atelier de tailleur. Un osamodas avec un drôle de look vînt à sa rencontre :

- Je suis navré, je n’ai pas trouvé d’autre endroit où vous allonger. ^^’ Vous aviez l’air mal en point lorsque je vous ai trouvé sur la route menant à notre ville… Vous étiez presque nu également, certains paysans ont du profiter de votre sommeil pour vous dépouiller… Mais au fait, je ne me suis pas présenté, Mizushamaru tailleur à Bonta enchanté.
- Tout d’abord merci, j’apprécie grandement votre geste, j’ai une dette envers vous, vous pouvez me demander ce que vous voulez j’accepterai, sauf de l’argent évidement… Je n’ai plus un sous à cause de ces pillards. Je me nomme euh… euh… A vrai dire je…
- Visiblement ils n’ont pas fait que vous piller…
- Bon, écoutez, je ne me souviens plus de ce qui s’est passé, mais pour le moment, s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, j’en serai ravi. De plus, Je n’ai nulle part où aller alors…
- Hum, j’ai peut-être une solution, que diriez-vous de chasser pour moi ? J’ai besoin de certaines ressources pour les vêtements que je confectionne, malheureusement, certaines ne ce trouvent pas forcement dans nos hôtels de vente. En échange je vous nourris et vous loge le temps que vous alliez mieux.
- C’est d’accord, en espérant que je me rappelle comment me servir d’une épée.^^
- Parfait ! En ce moment je recherche un lot considérable de ressources touchant aux champ champ… J’entends en faire des coiffes en stock important, vous pensez que ca va aller ?
- Entendu, je pars sur le champ (haha) dans les plaines, cependant, auriez-vous une carte ?^^’ J’ai peur de m’y reperdre.

Et c’est ainsi que Bou devînt le chasseur officiel de Mizushamaru, il ramena une quantité folle de ressources lors du premier contrat, ce qui permit à Mizu (comme on l’appelait familièrement) de faire une quantité importante de vêtements. Ses coiffes champ champ eurent un succès énorme et se vendirent comme des p’tits pains amaknéens. Au fur et à mesure des semaines, le textile de Mizu devînt à la mode notamment grâce aux champoos (qui n’était en fait que la coiffe des bolets... sans modification^^’) et autres grandes créations que l’on pouvait lui attribuer. Bou, que l’on surnommait maintenant Polyop faute de savoir son nom, travaillait sans relâche. Il n’avait pas perdu son art du combat, et c’est qui lui valait ce surnom. Comme Mizu amassé des sommes astronomiques en kamas à mesure que son entreprise florissait, il en donnait un part négligeable mais qui portait quand même son poids à Polyop, qui était quand même la cause principale de son succès.

Mais vînt un jour où Mizu jugea bon de montrer à Polyop où il l’avait trouvé. Peut-être cela lui ramènerait la mémoire ? Après être arrivé, Polyop ne semblait pas broncher :
- Réfléchis ! Tu te souviens sûrement de quelque chose bon sang !
- Non, réfléchir n’est pas mon fort de toute manière tu le sais bien… ^^’ Moi aussi j’aimerai bien savoir ce qui s’est passé, si m’a vie avait un sens avant…
- Hum, il doit sûrement exister un moyen, j’irai consulter un eniripsa cet après-midi.

Chose dite, chose faite, l’eniripsa, l’un des plus réputés de Bonta pourtant, ne trouva point de solution. Il leur indiqua simplement que si simplement par miracle un évènement se présentait en rapport avec son passé, alors cela aurait peut-être une chance de faire ressurgir des souvenirs. Polyop haussa les épaules et dit « Ca ne nous aura pas beaucoup avancé au final… ».
Les journées passèrent comme d’habitude, Mizu s’enrichissant sur le dos de Polyop, qui malgré tout, devenait riche lui aussi ; il possédait sa propre maison à Bonta et un enclos privé, ce qui n’était rien en comparaison des 6 grandes maisons de Mizu et tous ces enclos… Mizu ne se plaisait finalement pas à cette vie, cela n’avait rien d’excitant, toujours les mêmes choses à coudre… Même si maintenant ce n’était plus directement lui qui créait. Il lui fallait un nouveau défi, une révolution dans le textile ! Quelque chose de grand qui lui redonnerait envie de créer ! Il eu subitement une idée, quelque chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire, un vêtement très peu onéreux, quelque chose qui permettrait à tout Bonta de s’habiller chez lui :
- Polyop, tu pourrais aller me chercher une centaine de peaux de kanigrou ? Et également des bouts de blops ! »

Le iop ferma son livre et dit :

- Tu ne pourrais pas aller en acheter pour une fois ? Je n’ai pas envie de me tuer au travail pour le dixième de ce que tu me dois !
- Tu es plus culoté… Mais en plus de ça tu es étrange comme iop ! Tu lis, tu maîtrises 3 éléments, parfois même il t’arrive de réfléchir de la façon dont tu pourrais t’en servir… J’aimerai bien savoir d’où tu sors ! N’oublies pas que sans moi, tu serais mort.
- Tu sais, je me demande si ce n’est pas toi finalement que m’a tout volé pour te faire un peu d’argent, le profit, y’a que ca qui t’intéresses pas vrai ? Ces objets auraient pû m’aider j’en suis sûr…
- Ne dis pas n’importe quoi, je n’avais aucune raison de faire ça ! Bon tu veux bien alors ?
- Seulement si tu me payes double par rapport à d’habitude.
- Pour des peaux de kanigrou et… ? Bon très bien c’est d’accord, mais fait vite !

En allant tailler des blops, Polyop était rassuré. Il n’avait que faire de l’argent de Mizu, il avait dit ca uniquement pour tester son employeur, finalement l’argent n’était peut-être pas sa principale source de motivation.

Mais il était bien loin d’imaginer ce qui allait se passer.

En arrivant près des blops, il fît une entrée des plus fracassantes et balançant sa technique de l’épée de iop : « Quatre de moins… au suivant ! ».
Il enchaina par de multiples tempêtes de puissance, des dizaines de blops périssaient devant ses yeux quand soudain, trois blops griottes résistèrent à son attaque : « Vous ne pouvez pas faire comme tout le monde, non ? Arf, avec une technique élémentaire d’eau je vous aurez !... ?! » Il s’arrêta net en se remémorant la phrase, il avait eu l’impression de dire quelque chose d’étrange. Le temps n’étant pas à la réflexion, il finit d’achever ses ennemis à l’épée du jugement.

Sur le chemin qui menait aux kanigrous, il ne put s’empêcher de se repasser la scène, il y avait quelque chose qui lui échappait, cela semblait venir du mot eau car c’est le seul mot dans la phrase qui lui semblait avoir du sens. Perdu dans ses pensées, il percuta par maladresse un kanigrou et recula d’un bond par surprise :
« Bordel, encerclé… 1,2,3,4… 6 ! Wow mais c’est que ça fait beaucoup de peaux ça !^^ »
Après quelques minutes de combat, les 6 kanigrous étaient toujours là et Polyop commençait à fatiguer…
« Arf si seulement j’avais quelqu’un ne serait-ce que pour m’assister… Ca n’en finit pas ! Ils sont toujours 6 !.... 6 !? »
Soudain, tout devînt limpide et il se souvînt enfin de tout, mis-à-part son nom qui ne lui revenait toujours pas. ^^’ Un kanigrou profita de la situation pour bondir sur lui et l’éventrer… c’était sans compter sur l’arrivé en trombe d’une fécatte qui les protégea tout deux de cet assaut :
- Vous autres iops vous êtes vraiment barge ! A moins que ce ne soit du courage ? Hum… La première me semble plus probable que la deuxième.
- Mais, je n’ai pas demandé d’aide je te signale ! Bon, merci quand même… Finissons-en, le temps presse.

Le iop fonça tête baissée, il acheva deux kanigrous d’une colère de iop… Mais tomba subitement et brusquement sur le sol. La fécatte, déboussolée accourut et exécuta une téléportation qui les sauvât tout deux de la situation.
A son réveil, Polyop n’avait aucune idée d’où il se trouvait… Bonta ou… Brâkmar ?
- Bienvenue à Astrub ! Mon nom est Ezueka^^, tu penses toujours pouvoir tuer 6 kanigrous sans aide ? Et toi ? C’est quoi ton nom ?
Ne sachant plus, il chercha un nom dans la salle, il lut l’inscription gravée sur son épée…
- Euh… Zanmaru. Rha ! C’est pas vrai ! J’ai juste pas eu de chance, ça ne m’arrive jamais de tomber de fatigue comme ça… Tu… Tu as dis Astrub ? Je suis rentré chez moi !
- Même pas un merci, hein ? Bon… J’imagine que je ne pouvais pas en attendre plus de la part d’un iop. ^^’
- Tu ne vas pas me dire que j’ai une dette envers toi au moins ? J’en ai marre des dettes…
- Et bien, euh…
- Non mais, dieu iop regardez-moi… >< Sauvé par une fille en pl…

Sa phrase n’était pas finit qu’il prit une grande claque qui le réexpédia immédiatement à son lit.
- Bon, tu es clamé ? *brandit une nouvelle fois sa main*
- Oui, oui… Faut pas s’énerver ma p’tite dame. Bon, quel service je dois vous rendre ? -_-
- Je ne t’ai rien demandé, tu sais, tout ce que j’ai ici me suffit.
- Et je peux partir maintenant ?
- Pas temps que tu ne m’auras pas remerciée
- Très bien… Je vous remercie Mme Ezoika, je …
- Bordel ! C’est Ezueka ! Va-t’en tu m’énerves !

Zanmaru fuya en courant à toute vitesse ! Jamais une femme ne lui avait fait aussi peur… Pourtant, derrière son Solomonk, elle n’avait pas l’air si méchant.
Il s’en moquait, ce qui comptait, c’est qu’il avait retrouvé par miracle sa mémoire et il était maintenant pressé de retourner dans son ancienne maison. En arrivant chez lui, il s’empressa de prendre son livre mémoire pour le lire… et le compléter aussi. Il y passa la nuit en rigolant de certains passages, il était chez lui, tout irait bien maintenant.

Le lendemain il se résigna à partir de nouveau pour Bonta, il n’avait pas pu faire ses adieux à Mizu, qui l’avait si gentiment aidé, et celui-ci devait être fou de rage sans ses ressources… Il gagna Bonta rapidement via un zaap d’Astrub, entra dans l’atelier des tailleurs et y croisa Mizu :
- Mais où étais-tu passé bon sang ? Tu as mes ressources ?
- Oui, oui j’ai tes ressources, roooh … Tu n’imagineras jamais ce qu’il m’est arrivé.

Il lui raconta tout dans les moindres détails et Mizu prit subitement un air maussade :
« Alors finalement ça y est, tu nous quittes ? Bon, suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer chez moi. »
Ils allèrent dans la plus grande maison de Mizu, dans sa salle des coffres où ils gardait les objets ayant le plus de valeur à ses yeux.
« Tu vois cette Dora Bora ? Je l’ai trouvé dans les ruines d’un village… en fait les ruines du village dont tu viens de me parler, j’en suis certains. Je pense, qu’elle te revient de droit. »
Bou le prit dans ses bras. C’était le plus beau cadeau que l’on lui avait jamais fait, la Dora Bora de son maître…
- J’ai mis tout mon cœur et mon talent à la modifier et je dois dire que c’est un pur chef d’œuvre ! C’est pourquoi je la gardais ici… Sinon je dois avouer que je l’aurai vendu. ^^’
- Je ne sais comment te remercier mon ami, vu que tu es cupide comme un énutrof, je sais que tu ne diras pas non si je t’offre tous ce que j’ai à Bonta en échange.^^ Je n’ai plus rien à faire ici. Adieu mon ami.
- Repasses quand tu veux si tu as besoin de quelque chose !

Bou partit aussi vite qu’il était venu. Il était près à redevenir un mercenaire, avec un peu de volonté, il était convaincu de pouvoir gravir rapidement les échelons. Il ne maitrisait toujours pas l’eau, mais après ce qu’il avait vécu, il pensait que cela pourrait attendre… Du moins, c’est ce qu’il pensait.

De retour parmi les mercenaires de ce monde, que l’on connaissait aussi connu sous le nom du clan Entr’aildse, Zanmaru effectua de nombreux contrats, bien que banaux, dans un temps honorable. Il se tuait à la tâche pour ses clients car son métier était désormais devenu sa seule raison d’être, ce qui ne lui empêchait pas de s’y plaire. Cependant, il sentait que quelque chose n’allait pas, et le vivait même au jour le jour ! Pourquoi ne lui confiait-on que des contrats insignifiants ? Aimant la franchise et n’ayant pas froid aux yeux, il décida d’aller parler à son mentor.


- Maître je ne comprends pas, pourquoi les autres mercenaires m’ignorent ? Quelle est la raison de tout cela ? Je n’ai pourtant rien fait de mal… Et puis, il me semble que je m’implique assez dans le clan… Pourquoi ne puis-je pas passé le concours d’entrée de classe bénéfole ?...
- *Lui coupe la parole* Hey ! Tu te clames, d’accord ? Tout ce qui t’arrive n’est là que par ta faute.
- Mais je ne comprends pas ! Expliquez moi bon sang ! ><
- *Regarde vers sa gauche* Crois-moi, tu le sauras bien assez tôt…
La porte du bureau réservée au fondateurs du clan s’ouvrit soudainement et d’un geste de main ferme l’un d’eux fît signe à Zanmaru d’entrer.
- Assieds-toi .
- *Entre dans la salle* On peut me dire ce qui se passe ici ?
- Silence ! C’est moi qui parle ici, et crois-moi j’en ai long à dire à ton sujet !
- Je vous écoute.
- Bon. Depuis que tu es venu chez nous et que je t’ai vu, je me disais bien que ton visage était familier. Tu te nommes Bou et non pas Zanmaru, j’ai engagé un mercenaire pour effectuer des recherches à ton sujet.
- Il devait être vachement bien informé… Vu que moi-même je ne connaissais pas mon vrai nom jusqu’à maintenant.
- Mais bien sûr ! Tu nous as simplement menti concernant ton identité voilà tout ! Concernant le mercenaire… Il n’a pas eu grande difficulté à trouver des informations, comme tu as travaillé chez nous, il n’a eu qu’à contrôler nos archives.^^» Dans tout les cas, tu devrais être puni pour lâcheté et mensonge. Oui, c’est la raison pour laquelle tu ne progresses pas aussi vite que tes collègues dans le clan, même si, il faut bien l’avouer, tu es plutôt un mercenaire exemplaire...
- Mensonge je comprends (même si mon propre nom m’était inconnu jusque là…) mais euh… Lâcheté ? O_o
- Tu te fous de moi… --« Tu nous as lâché alors que le clan était au fond du gouffre. Pour ne rien arranger, à la suite de ça, une organisation secrète anti-mercenaire, les Krowb, qui rassemble une élite de bontariens et brâkmariens unis pour une même cause, a vu le jour et a semé la pagaille dans nos rangs, et de nombreux mercenaires sont morts par ta faute ! Pour couronner le tout, en revenant, tu n’as même pas le courage de nous communiquer ton vrai nom. Heureusement pour nous, ton mentor actuel, à cette époque, a su apaiser les tensions. Après un combat par la lame sans merci qui lui a couté un bras, il s’est finalement débarrassé de leur principal chef, Nissassa qui fût un disciple féroce de sram. Depuis, les Krowb ne menent que de petites escarmouches sans intêret … Ils ont besoin de se reconstruire à leur tour. J’espère que tu mesures à quel point tu as de la chance d’être encore parmi nous !
- Écoutez… Je savais que j’étais parti et je ne le nie pas. Cependant certains évènements de ma vie sont troublés et j’avais oublié mon vrai nom depuis un incident… Ne me mettez pas tout sur le dos non plus ! Les choses se seraient sûrement déroulées de la sorte même si j’avais été là !
- Économise ta salive. Nissassa a formé son organisation après que tu sois parti. La cause de tout ça ? Il disait te craindre uniquement toi, car par le passé, tu l’avais déjà affronté et apparemment tu ne l’as pas laissé indemne… Sa cicatrice imposante sur le front en témoigne.^^’ Il pensait que tu serais le seul apte à le défaire, mais ton mentor à démontré le contraire. Malheureusement pour nous depuis, son frère Deeps, un xélor, a reprit le flambeau. J’espère que tu sais de quoi je parle, ces informations sont sensés être confidentielles !
- *Se lève brusquement de sa chaise et serre les poings au point de se faire saigner* Je sais exactement de qui mais pas de quoi vous voulez parler !

Pour une fois sa cervelle de iop avait tout suivit. L’homme ou plutôt le chien de brâkmarien qu’il avait amoché était avec son frère Deeps, à la rapidité extraordinaire, le meurtrier incontestable de son ancien maître Gunjinkanpeki qui lui avait tout appris. Sa rage contre eux ne s’était pas éteinte, cependant, depuis ce jour, il avait toujours refuser les nombreuses idées de vengeances qui lui avaient traversé l’esprit. Mais aujourd’hui, voilà que ces deux mêmes monstres voulaient s’en prendre à la chose qui était devenu la plus chère à ses yeux… Son clan, les Entr’aildses. Une raison supplémentaire et enfin juste de se venger.

- Où se cache-t-il ? Je pars immédiatement à leur trou pour les zigouiller !
- Ces informations sont tenues secrètes et ne concernent que les mercenaires au rang supérieur ou équivalent à celui de Maitr’aildse. Assied toi, ou tu n’auras pas de seconde chance… Aurais-tu oublié qu’un Entr’aildse ne doit en aucun cas laisser transparaître ses émotions ?
- *Se calme soudain* Excusez moi, mais, vous avez dit seconde chance ?^^
- Eh bien, toi… x) Tu perds le boule facilement mais au moins tu perds pas l’Nord comme on dit ! Effectivement oui… Je te laisse une chance, si infime soit-elle, de te racheter.
- *De nouveau concentré* Je suis tout ouïe. =)
- Humpf. Bien. Un client nous a récemment déposé un contrat disons… Assez spécial. Il est pour toi et tu as intérêt de faire tes preuves ! Ne te défiles pas, lâche comme tu es…
- Je vous l’ai… *Respectueux malgré ce qu’il venait d’entendre* Comme vous voudrez, si ça peut me permettre de me refaire une réputation…
- Ne te méprend pas. Ce contrat est classé S.
- S !? Mais c’est …
- *Lui coupe la parole* Oui, c’est la difficulté maximale, pour ne pas t’arranger les choses, le client est devenu fou. Enfin pas d’après la précédente équipe que j’ai envoyé mais… Il parle d’une île au beau milieu de nulle part avec un trésor. Bref, du grand n’importe quoi… Mais le client est Roi chez nous !
- Et que sont-ils devenus ?
- Devine. En fait on en sait pas plus mais ils doivent être mort à l’heure qu’il est. C’était des mercenaires d’élite, nous les pleurons tous les jours. Ce qui ne sera sûrement pas ton cas, crois moi.
- Alors vous m’envoyez à l’abattoir ?
- C’est le seul moyen de te racheter, et il fallait bien ça ! Si tu veux te défiler comme autrefois, la porte est GRANDE ouverte.
- Bien sûr que non, je ne suis pas un lâche, j’accepte.
- *Lui balance le contrat en pleine figure* Prouve-le. Je ne te souhaite pas bonne chance même si tu en as besoin, mais ne traîne pas.